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L'impact sur l'environnement

“L’intelligence est la capacité d’une espèce à vivre en harmonie avec son environnement.”
Paul Watson, végane, ancien membre de Greenpeace et fondateur de Sea Shepherd.

      Depuis plusieurs décennies la température moyenne de la planète a augmenté de façon significative. Suffisamment pour déclencher la fonte du pergélisol (permafrost en anglais). Ce processus entraînerait à coup sûr une crise climatique majeur s’il s’accentuait rapidement. A travers sa pratique actuelle de l'élevage notamment, l’humain porte une responsabilité importante. D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), l’élevage serait responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre. Ce chiffre comptabilise les impacts directs tels que l’émission de méthane par les                    lors de la digestion ainsi qu’indirects avec les                                  et tout ce qui se trouve en amont de la production animale. Nous nous intéresserons à l'impact de l'élevage sur l'environnement et les solutions à apporter pour le réduire.

          Les problèmes que d’élevage pose à l’environnement 

         L’élevage produit inévitablement du méthane entérique. Cet aspect, évidemment imputable à ce secteur de l’agriculture, est très largement secondaire. Mais il subsiste des pratiques, appartenant à l’agriculture intensive en particulier, qui devraient indubitablement être évitées. L’exemple le plus courant que nous rencontrons est celui de la déforestation qui affecte le Brésil. La forêt amazonienne pousse sur un sol relativement pauvre et est le fruit de longues années d’évolution. La détruire revient à perdre un patrimoine génétique très important pour l’avenir de notre planète. Cette mise à mal d’un                         fragile a pour but de nourrir les élevages bovins et porcins qui se trouvent de l’autre côté de l’Atlantique, en Europe. Incohérent, contenu de la situation actuelle du climat. Les espaces pâturés représentent 26% de la surface émergée de la terre, à savoir que la production fourragère demande 30% de l’ensemble des terres arables. Le surpâturage en zones arides entraîne naturellement la dégradation des sols, ce qui, plus tard, se traduira par une baisse de la productivité. Dans un monde, où la croissance démographique est en hausse constante, la demande en nourriture suit la même courbe. Si, pour produire une calorie d’origine animale il faut 4 à 11 calories végétales, il paraît cohérent d’axer notre alimentation sur le végétal.

         La dégradation des sols est le résultat de pratiques agricoles qui méconnaissent certains savoirs scientifiques. Par exemple, une erreur fondamentale -malheureusement trop souvent commise- consiste à enfouir la matière organique par le labour. En effet, sur terre, il n’existe aucun champignon capable de vivre en milieu anaérobique. Le labour est pourtant une habitude que nos ancêtres ont perpétuée durant de trop nombreuses générations. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la mécanisation qui permet le labour en profondeur des sols accentue leur dégradation. Cet enfouissement des matières organiques se répercute négativement sur la capacité des sols à nourrir les plantes qui poussent dessus.

Une autre erreur consiste à utiliser des engrais chimiques qui ont pour  action de stimuler les bactéries minéralisatrices de la matière organique. En effet, les engrais chimiques sont directement assimilés par les végétaux ce qui évite le lent processus ou les engrais organiques se décomposent par le biais de micro-organismes. Cependant, comme la terre n’est plus sollicitée, la faune endogée (chargée de faire remonter les minéraux indispensables à la vie des cultures) meurt en absence de nourriture. C’est à cet instant que grâce à l’eau les minéraux s’infiltrent dans les couches inférieures du sol et vont rejoindre les                           avec une myriade de pesticides. Ce phénomène a pour conséquence la pollution des eaux par des excédents de nitrates, phosphates non utilisés par les sols, ainsi que les fameuses marées vertes.

Enfin, la dernière répercussion que l’on peut lui attribuer est l’               des sols. Les argiles partent avec l’eau dans les rivières puis dans les mers et océans. Par ces biais les sols sont dégradés, les eaux polluées. En réalité, ce que nous appelons agriculture moderne nous fait réaliser un grand bond en arrière sur le plan de la vie des sols. Tout ce phénomène est clairement expliqué par le Français Claude Bourguignon, un ingénieur agronome indépendant.

Le cas de l'élevage porcin et Bretagne

         En Bretagne, 13,8 millions de porcs sont abattus chaque année. Rapporté à la population de cette région (seulement 3,1 millions de Bretons) cela fait apparaître un déséquilibre important.

Le tristement célèbre exemple des élevages porcins en Bretagne est là pour nous rappeler qu’une agriculture en absence de connaissance sur les sols est désastreuse pour la nature. Au XXI ème siècle, l’agriculture étant devenue encore plus intensive, les conséquences de nos pratiques agricoles ont un impact négatif considérable sur notre environnement. Les épandages d’excréments porcins sur des sols biologiquement morts ont pour contrecoup la pollution des cours d’eau. Or  il est essentiel de préserver la qualité des eaux pour la bonne santé de tous les organismes et micro-organismes vivants. Lors d’un épandage de                sur un sol dégradé, la faune endogée qui était chargée de remonter les minéraux dans les strates supérieures du sol (où se trouve               et               ) n’est plus là pour le faire. Le lombric est un travailleur du sol qui a des millions d’années d’évolution et qui réalisait cette tâche parfaitement. La destruction partielle de son écosystème le met en péril et limite son efficacité. Depuis que l’homme a adopté en agriculture l’usage des produits chimiques industriels, les nitrates et autres engrais sont emportés par les eaux d’infiltration et rien désormais ne les arrête. Les conséquences environnementales déjà évoquées de cette forme d’élevage sont de plusieurs ordres. Premièrement, la place occupée par l’élevage l’est au détriment d’espèces endémiques et donc entraîne une baisse du patrimoine génétique pourtant essentiel pour permettre l’adaptation au changement climatique.

Dans un second temps, l’érosion des sols engendre la pollution de l’eau et la perte des sols cultivés. Dans un monde où le changement climatique menace l’espèce humaine, il serait sage d’éviter de les accentuer.

       Perte de la biodiversité

   

        Avant l’intervention de l’homme les déserts représentaient 11 % des surfaces émergées, ils représentent actuellement 32 % et augmentent à la vitesse de 100 000 kilomètres carrés par an. Soit près d’un cinquième des terres arables de la France métropolitaine qui sont transformées en terres biologiquement inertes chaque année dans le monde.

Le lombric, un maillon crucial de la vie des sols

 

         Nombre de catastrophes écologiques débutent par un appauvrissement de la biodiversité et, en particulier, de la faune épigée.

Les lombrics favorisent la circulation de l’air et de l’eau et permettent la pénétration des racines. Ils facilitent aussi l’incorporation de la litière au sol et enfin, produisent des excrétions qui favorisent la croissance des plantes. La perte de cette espèce aurait une conséquence dramatique sur les récoltes puisqu'il est admis que la présence de vers de terre dans un sol augmente de 30 % les rendements.

Les solutions

 

         Les solutions que l’on peut apporter au problème environnemental que pose l’élevage sont d’ordre politique, institutionnel et technique. Ces axes sont indissociables. La politique est employée dans le but de faire évoluer les techniques agricoles comme l’Histoire a pu nous le montrer avec la                              . Révolution verte qui, soit dit en passant, n’a pas apporté que du positif. Sans même parler de l’explosion survenue à Bhopal en décembre 1984, le nombre de suicides survenus depuis lors dans la paysannerie indienne s’élève à plusieurs dizaines de milliers. La politique agricole oriente les pratiques agricoles des éleveurs, et, par ce biais, influe indirectement sur leur environnement. A la lecture d’un rapport de FAO, nous avons constaté qu’en Nouvelle-Zélande une politique de baisse des subventions avait eu un impact positif sur la rentabilité des exploitations. Il y était également mentionné que cela faisait de l’élevage Néo-Zélandais l’un des plus écologistes du monde.

Nonobstant, un récent documentaire de Cash Investigation tendait à montrer un impact très négatif sur l’environnement. L’imposition des pollueurs pourrait être une solution pour protéger l’environnement, mais cette conduite pourrait nuire à certaines populations habitant dans les zones arides de pays en développement et qui vivent presque exclusivement de l’élevage.

Cette campagne du Ministère de l’Agriculture nous informe sur la capacité des sols à stocker du carbone. Certaines pratiques agricoles le permettent. Cette campagne évoque les techniques de non-labour – mais en quoi consistent-elles ? Comme le nom l'indique, la technique consiste à ne pas ou peu retourner le sol. Cela demande une attention particulière dans la question de l'enherbement. Ceci exige un sol couvert en permanence. En outre, ces dernières n’apportent pas de solutions durables au problème car le stockage du carbone dans les sols, selon Dominique Arrouays, n’est qu’une solution à court terme.

Cependant, il existe un lieu sur terre où l’élevage serait un atout et une solution pour endiguer le réchauffement climatique. Il s’agit des terres gelées (                    ) proches des pôles. Elles concernent 22 790 000 kilomètres carrés, soit 23,9 % des terres émergées de la planète. C’est un espace considérable qui, en accueillant des animaux, permettrait de refroidir les terres gelées du dessous. Je m’explique, les animaux à la recherche d’herbe enlèvent la neige de surface donc provoque le refroidissement des terres qui ne bénéficient plus de leur couche de neige protectrice. Ainsi est retardé le moment où les terres se réchaufferont et où les bactéries se réveilleront. Car le réveil des bactéries conduit à la minéralisation de la matière organique et produit par voie de conséquence du dioxyde de carbone. Mais cette solution n’est que provisoire et la véritable solution se trouve dans la baisse des émissions de gaz à effet de serre.

         Aujourd’hui, l’INRA et la FAO s’accordent pour désapprouver la pratique de l’agriculture intensive. Cependant, il serait déraisonnable de penser qu’une planète sans faune puisse être la solution au problème du réchauffement climatique. Nous pouvons donc soutenir que la solution se trouve dans une juste répartition entre le règne végétal et le règne animal. La nature nous offre une parfaite                   entre ces deux groupes du vivant. Chacun se nourrissant des déchets de l’autre pour parvenir à un équilibre au niveau planétaire. Quel bel exemple à suivre ! 

* les mots en noirs sont définis dans le lexique

              TPE

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